Chiens de 1ère et 2e catégorie

Le chien fait partie des animaux domestiques, de «ceux qui vivent sous la surveillance de l'homme, sont élevés, sont nourris et se reproduisent par ses soins.» Ce classement est intéressant puisqu’il distingue les droits que l'on peut avoir sur les animaux, la protection que la loi leur accorde et les règlements qui les concernent.

◘ La protection de l'acheteur

Tout acheteur qui s'estime victime d'une vente frauduleuse doit rapidement en aviser soit la Police, soit le Parquet, soit le Service de la Répression des Fraudes de son département ; il pourra aussi envoyer copie de sa plainte à la S.C.C., afin que celle-ci se porte également partie civile.

Aux termes de l'article 240 du code Rural, la vente de chiens atteints d'une maladie réputée contagieuse (hépatite ou maladie de Carré) est nulle de droit. L'action en nullité doit être intentée dans les quarante cinq jours (à partir du jour de l'acquisition) si le chien est vivant, dans les dix jours si le chien est mort.

Une fois la vente conclue, le vendeur professionnel doit encore à l'acheteur une garantie, celle des «vices cachés» : rachitisme congénital par exemple, malformations,... L'acheteur peut aussi déposer une plainte pour tromperie : tromperie sur la nature, tromperie sur l'espèce ou l'origine, tromperie sur la quantité et tromperie sur l'identité.

◘ La responsabilité du fait de votre chien

En vertu de l'article 1385 du code Civil, le propriétaire d'un animal, ou celui qui en a la garde, est responsable des dommages que cet animal cause à autrui, soit qu'il se soit égaré ou échappé, soit qu'il soit sous la garde du maître ou du gardien. Le propriétaire ou le gardien du chien ne peut sedégager de cette responsabilité qu'en prouvant la faute de la victime (qui a agressé, violé une propriété, fait peur au chien,...) ou l'existence d'un cas de force majeure (survenance d'un fait imprévisible et contre lequel on ne peut rien). De son côté, la victime doit prouver que l'animal a joué un rôle dans la réalisation du dommage.

◘ Problèmes de voisinage et d'habitation

Le droit de posséder un animal dans un local d'habitation est reconnu par la loi ; ainsi, un propriétairene peut interdire à un locataire d'avoir un chien. Mais il y a trois conditions pour posséder un chien dans un logement :

  • il doit s'agir d'un animal familier
  • il ne doit causer aucun trouble de jouissance aux occupants de l'immeuble
  • il ne doit causer aucun dégât à l'immeuble.

Par contre, un hôtelier est libre d'accepter ou de refuser de louer une chambre à un client accompagné de son chien ; s'il accepte, il peut ou non réclamer une somme d'argent pour cet hébergement. Renseignez-vous et faites jouer la concurrence !

Le chien aboie et gêne les voisins : on entend par «bruit gênant» un bruit qui dépasse, de 5 décibels (dB) le jour et de 3 dB la nuit, le niveau du bruit ambiant. Il y a «tapage nocturne» entre 21h30 et 7h. Dans ces cas-là, les plaintes sont envoyées au Procureur de la République, au Commissariat ou à la Gendarmerie : on peut aussi s'adresser au Maire de la commune. Tout plaignant doit établir la preuvedes aboiements intensifs ; sont considérés comme preuves des constats d'huissier, des attestations de voisins, une pétition. Pour sa défense, le propriétaire ou possesseur du chien pourra faire de même.

◘ Votre chien et les lieux publics

«Il est interdit de laisser divaguer les animaux domestiques dans les rues, sur les places et autres points de la voie publique, ainsi que dans les halles et marchés.» « Les chiens ne peuventcirculer sur la voie publique en zone urbaine qu'autant qu'ils sont tenus en laisse.» Dans les magasins d'alimentation, «l'accès des animaux, notamment des chiens, est interdit.»

En forêt, à la campagne, votre chien doit rester «à vue», à portée de voix et sous votre surveillance : attention aux propriétés privées et à la période de la chasse! Il est considéré comme «divaguant», lorsque, en dehors de la chasse et de la garde d’untroupeau, il est «éloigné de son propriétaire ou de celui qui en est responsable, d’une distance dépassant cent mètres.» (Art. 213, du Code rural) Tout chien errant est «amené en fourrière, où il sera gardé pendant un délai minimum de 4 jours ouvrés et francs» (8 jours encas de port de collier-adresse ou de tatouage), le jour d’arrivée et le jour d’une éventuelle euthanasie n’étant pas comptés.

◘ Votre chien et la légitime défense

Pour avoir un cas de légitime défense, la loi a posé quatre conditions. Il faut...

  • qu'il y ait une agression,
  • que cette agression ait été injuste,
  • que l'agression et la défense aient été simultanées,
  • que la défense ait été proportionnée à la nature et à la gravité de l'agression.

Autres cas : escalade ou effraction nocturnes dans des propriétés, vol ou pillage exécutés avec violence.